Il y a quelques années, à 33 ans, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort en relevant un défi de taille : plonger chaque jour dans des rivières glacées, de mi-septembre à mi-janvier. Qu’il pleuve, qu’il neige, ou qu’il fasse -15 degrés, je voulais savoir si j’étais capable de tenir et d’affronter cet inconfort quotidien. Ce défi, inspiré par les moines Yamabushi, allait devenir une expérience marquante, bien au-delà de l’exercice physique. Dans ce blog, je partage ce que j’ai appris sur la persévérance, et comment vous pouvez l’appliquer dans votre propre vie. La persévérance naît de l’action, pas de la réflexion Lorsque j’ai commencé, l’idée me semblait simple : plonger, méditer quelques minutes et recommencer chaque jour. Mais dès les premiers jours de froid intense, mon esprit a commencé à me jouer des tours. Une petite voix intérieure murmurait des excuses : « Il fait trop froid, tu es fatigué, personne ne verra si tu n’y vas pas. » C’est précisément dans ces moments que j’ai compris une chose essentielle : la réflexion peut être un piège. La seule façon de vaincre cette voix était d’agir immédiatement. M’habiller, marcher jusqu’à la rivière, plonger. Action, action, action. Chaque jour où j’agissais sans écouter cette voix, je devenais plus fort. La persévérance ne dépend pas de la motivation mais de la discipline. Agissez même quand vous n’en avez pas envie. Reprogrammez vos croyances limitantes Beaucoup de nos freins viennent de croyances subconscientes. Par exemple, le froid est souvent perçu comme dangereux, voire mortel. Pourtant, en travaillant ma respiration et en contrôlant mes émotions, j’ai réalisé que l’eau glacée n’était pas un ennemi mais un outil pour dépasser mes limites. Ces croyances, héritées de l’enfance ou de notre entourage, sont comme des programmes automatiques. Si vous ne les remettez pas en question, elles vous maintiendront dans vos zones de confort. Observez vos pensées, analysez-les et remplacez-les par des croyances qui soutiennent vos objectifs. Acceptez la douleur pour mieux la transcender Plonger dans une rivière gelée alors que dehors il fait -15 degrés n’est pas une expérience agréable. Le froid mordait ma peau, chaque respiration devenait un défi, et mon corps criait à l’alerte. Mais j’ai appris à calmer mon esprit, à ralentir ma respiration et à accepter cette douleur comme une partie du processus. La souffrance, qu’elle soit physique ou mentale, est souvent une opportunité déguisée. Elle vous permet de renforcer votre résistance et de développer une confiance inébranlable en vos capacités. La persévérance n’est pas l’absence de douleur, mais la capacité à avancer malgré elle. Créez des routines pour ancrer votre persévérance Ce défi m’a appris l’importance des routines. Chaque jour, je savais exactement ce que je devais faire : préparer mes affaires, marcher jusqu’à la rivière, travailler ma respiration, plonger. Cette structure m’a permis de rester constant, même les jours où je n’en avais pas envie. Une routine bien pensée crée un ancrage mental qui vous aide à dépasser vos excuses et vos doutes. Développez des habitudes qui soutiennent vos objectifs. La constance est plus puissante que l’intensité. Célébrez vos victoires, petites ou grandes Le dernier jour de mon défi, j’ai marché dans 20 centimètres de neige, seul dans les montagnes du Valais. L’eau était gelée, et mon short mouillé a même figé sur un rocher en moins de cinq minutes. Pourtant, ce jour-là, je suis ressorti de l’eau avec un sourire immense. J’avais tenu 135 jours, et cette victoire contre moi-même m’a rempli d’un sentiment d’invincibilité. J'ai continué jusqu'à l'été.
Chaque jour où vous persévérez est une victoire. Prenez le temps de célébrer vos progrès.
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Vuignier Sébastien "Le Ninja Valaisan
Petit déjà, le sport a toujours eu une place importante dans la vie de Sébastien. À l’âge de 4 ans, il commence le tennis, un sport qui lui permet de développer la persévérance en répétant des gestes durant des heures. Ses entraînements rigoureux le conduisent à devenir champion valaisan individuel et par équipe à seulement 14 ans. C’est aussi à cet âge qu’il découvre le Ninjutsu au dojo de Sion, une rencontre déterminante qui éveillera en lui une passion durable. Une année après ses débuts, il décide de se consacrer uniquement à cet art martial japonais qui, à ses yeux, apporte un équilibre unique entre le physique et le mental. Archives
March 2025
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